Revue de presse


La musique de 47Soul abolit les frontières

47Soul

Dimanche soir avait lieu le concert de clôture du festival Mix’Terres. Les Palestiniens 47Soul ont joué devant 140 personnes. Quasiment vide quelques minutes avant le début du concert, la Maison de Bégon se remplit instantanément dès l’apparition du quatuor. Le public est séduit par la combinaison des rythmes qui établissent un lien entre la musique traditionnelle arabe et des sonorités pop, rap, reggae et electro.

Sur scène, le chant est partagé mais chaque membre joue d’un instrument différent : guitare, clavier, percussion et tambour. A certains moments, ils quittent leurs places attitrées et s’autorisent des pas de danse extravagants.

« Blois, êtes-vous prêts à faire la fête ? » demande l’un d’entre eux en anglais. La réponse est immédiate même si une certaine retenue est encore perceptible. Le titre « Don’t care where you from » résume le message principal de la formation, à savoir une volonté de ne pas tenir compte des origines de chaque être humain, d’unir les peuples et d’en finir avec tout ce qui est de nature à opposer et à diviser, en particulier les frontières qui emprisonnent les individus et restreignent la liberté de circulation. Heureux de pouvoir se produire en France, le groupe invite les Blésois présents dans la salle à visiter la Palestine.

Répétée à plusieurs reprises, l’expression « Freedom to all » (liberté pour tous) résonne comme un leitmotiv teinté de résignation, tant cet idéal s’avère difficile à atteindre. L’âpreté du combat imprègne la musique qui se veut festive, transcendantale, mais qui ne parvient pas à se départir d’une mélancolie tenace. Il en résulte un style à la fois créatif et lancinant, caractéristique d’un refus de baisser les bras, malgré les obstacles rencontrés dans la quête d’un monde meilleur. Avant de quitter la scène, les musiciens et les spectateurs se saluent mutuellement une dernière fois en levant les bras en l’air et en agitant les mains. C’est donc sur une image résolument fraternelle que s’est terminée l’édition 2019 du festival Mix’Terres.

M. David & The Gospel Sessions : époustouflant !

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Samedi soir, le public de la Maison de Bégon a chaviré de bonheur à l’occasion du concert donné par la formation américano-hollandaise, Michelle David & The Gospel Sessions.

Veston-cravate de rigueur, six musiciens prennent possession de la scène à partir de 22 h 30. Ils entament un instrumental en attendant l’arrivée de Michelle David. Vêtue de noir, cette dernière est acclamée par les quelque 200 spectateurs. Elle se débarrasse rapidement de ses stilettos et embarque l’audience dans un voyage musical de près d’une heure et quart.

Des compositions de la trilogie d’albums parue récemment et sobrement intitulée « The Gospel Sessions » sont dévoilées. Si des références chrétiennes sont omniprésentes sur « He loves me » et « Nobody but the Lord », un appel plus universel à l’affirmation de soi et à la défense de ses propres valeurs transparaît sur « Taking it back », « Soldier » ou encore « Gonna be alright ».

Par une approche novatrice et diversifiée, le groupe semble réinventer le gospel en le rendant encore plus énergisant. Deux guitaristes, un batteur et trois joueurs de cuivres déploient un son à la fois puissant et riche en nuances. Le jeu de scène de Michelle David est à lui seul captivant : l’artiste se déplace et se contorsionne, faisant preuve d’une remarquable souplesse. Au sein de l’audience, personne n’est resté insensible ou impassible devant une telle débauche d’énergie et de talent. Au premier rang, les plus observateurs ont été charmés par l’expressivité du visage de la chanteuse, notamment quand elle fermait les yeux sur le remarquable « Be still », comme si elle implorait une force divine.

S’exprimant en anglais, Michelle déclare : « C’est toujours le même bonheur de jouer en France. » Puis elle ajoute : « J’ai une demande à vous faire : ne partez pas trop vite après le spectacle, restez discuter avec nous, on veut vous connaître ! » Les admirateurs n’étant pas du genre à se faire prier, la soirée s’est terminée au stand de merchandising par une séance de dédicaces et de photos souvenir.

Hommage à Pink Floyd à Mix’Terres : les étudiants passent le test haut la main !

CRD

Une centaine de jeunes musiciens ont rendu hommage, hier, à Blois, au groupe Pink Floyd en reprenant l’intégralité de l’album “ The Wall ”. Magnifique.

Ils ont la tenue et la décontraction des jeunes de leur âge. Dans moins de quinze minutes, ils se retrouveront face à 500 spectateurs et ils ne s’en émeuvent pas plus que ça. « Ils », ce sont ces huit jeunes étudiants en DE (diplôme d’études musicales) musiques actuelles au conservatoire Blois-Agglopolys qui ont eu l’idée, pour le moins ambitieuse, de reprendre l’intégralité de l’album « The Wall » de Pink Floyd, dans le cadre de Mix’Terres. Pas une mince affaire surtout que les étudiants, qui forment un groupe de rock, ont voulu associer à ce projet un orchestre symphonique et le chœur Ossia du conservatoire composé de chanteurs âgés de 10 à… 83 ans. « L’idée a germé dans ma tête il y a deux ans », raconte Yann Planteblat. Ils ont rapidement bénéficié du soutien de Dominique Voisin, chef d’orchestre, Claire Béguin, cheffe de chœur, et de Manuel Caron, leur professeur au conservatoire. L’idée va devenir réalité.

On leur met 20 sur 20Et, d’emblée, le spectateur est transporté à la fin des années soixante-dix. Les titres, par ordre d’apparition sur l’album, s’enchaînent : « The Thin Ice », « Another Brick in the Wall », « Empty Spaces »… Le public est conquis : « J’aime bien les jeux de lumières. Certes, je ne connais pas l’ensemble du répertoire de Pink Floyd, mais j’apprécie leur réinterprétation », indique Quentin Beaulieu, debout au fond du chapiteau.

A la fin du premier disque de l’album, les spectateurs se lèvent pour un entracte. Dix minutes plus tard, Yann Planteblat et ses copains reprennent « Hey You », accompagnés cette fois de l’orchestre. Époustouflant. Georges Mairano regarde d’un œil admiratif la prestation de son fils Paul, 17 ans, qui se rend au conservatoire trois à quatre fois par semaine : « Dans le chœur, il fait partie des barytons. Il est absolument ravi de travailler avec Claire Béguin. Ce concert représente une sacrée expérience pour eux. »Avant le concert, qui aura duré une heure et 45 minutes, Manuel Caron, professeur des huit jeunes étudiants en diplôme d’études musicales, indiquait que cette prestation comptait pour l’obtention de leur diplôme. Nous, on leur met 20 sur 20.

Un couple qui donne le vertige…

Manoamano NR 2

Ils viennent d’Argentine et forment un couple étonnant… Au point de donner le vertige ! Les deux acrobates de Manoamano jouent autour d’un mât chinois, tantôt les pieds sur le sol à taper les mains du public ou à recoiffer les enfants, tantôt à 6 m de haut, dans des postures tout aussi anodines et naturelles. Mêlant cirque, poésie, scènes burlesques et véritable danse aérienne, bluffante de précision, le duo séduit totalement son public. Et le fait trembler au moment où il s’y attend le moins. Ana Clara est une petite poupée totalement désarticulée, un brin coquine avec son collant résille rouge ; Martin n’en est pas moins facétieux, jouant de son regard implacable et troublant. S’ils se livrent à des acrobaties, c’est pour mieux arriver à prendre des postures tout à fait naturelles. Sauf quand elles sont à 3 m ou 6 m de haut, sans filet bien entendu.

Ils s’amusent, dansent autour du mât. Et n’hésitent pas à faire les clowns en mettant en scène le public. Les grands costauds qui sont leur cible ne viennent pas sur scène uniquement pour que les autres rient à leurs dépens. Ils participent à un porté, grâce au talent d’Ana Clara, qu’ils ne sont pas prêts d’oublier… Le plus bluffant est certainement lorsque les deux acrobates se laissent glisser au sol depuis le haut du mât l’un après l’autre, l’un à quelques centimètres à peine de l’autre. « Applaudis bien fort ! », conseille un papa tout aussi convaincu que les bambins des premiers rangs.

Wanted : un spectacle qui vole vraiment haut

Wanted NR

Les Wanted ont livré une prestation infiniment poétique, samedi, au festival Mix’Terres afin d’éveiller les consciences sur la disparition des oiseaux.

A moins de dix minutes d’entrer sur scène – qui revient en fait à pénétrer sous l’immense chapiteau dressé juste à côté de la Maison de Bégon à Blois – Manuel Caron est particulièrement serein. A moins qu’il ait, au fil des spectacles, réussi à apprivoiser son stress. Pourtant, c’est bien sur ses épaules de directeur artistique, et sur celles d’Adil Mirghani, en charge de la direction musicale, que repose en très grande partie le succès du spectacle Wanted.

Ce projet, un peu fou, de réunir sur scène 156 personnes initiées ou débutantes, trouve ses origines en 2003. Et depuis, vous savez quoi ? Ça dure. Ce « spectacle créatif » a cette année pour thème « la disparition des oiseaux ». Des piafs, qui au début du spectacle, ne sont plus que sur des photos capturées par des téléphones portables brandis à bout de bras. D’emblée, les 500 spectateurs – assis sur des chaises qui font face à la scène bientôt trop étroite – sont portés par l’ambiance poétique de cette ode à la nature.

Au fil des représentations, qui ont déjà réuni plus de 13.000 spectateurs depuis 2003, une performance scénique est venue s’ajouter à la performance musicale. Pour cette édition 2019 de Mix’Terres, des danseurs amateurs, tout de noir vêtus, pénètrent sur scène, cachés derrière leur masque d’oiseau. Les percussionnistes accompagnent leur mouvement dans un savant jeu de son et de lumière.

Savant jeu de son et lumièreLa pluie qui tombe sur le chapiteau ne parviendra jamais à prendre le dessus sur la musique. Au milieu de la scène, Manuel Caron dirige ses musiciens d’une main de maître. A droite, les balafons, à gauche les djembés, les bongos et les maracas, et au fond, les doums. Et puis bientôt un chant exhortant les spectateurs à se réveiller face à la disparition des oiseaux.

Derrière des marionnettes géantes, les acteurs jouent avec les ombres, sur une idée de Javier Nosa (Muéké). C’est à lui aussi que l’on doit la création des costumes. Lui qui vient de Colombie sait mieux que quiconque que « la Terre ne nous appartient pas, c’est nous qui appartenons à la Terre. » Des tableaux, avec Séverine Berthias, il en a imaginé sept au total, pour plus d’une heure de spectacle. Que ça passe vite. Parce que c’est grandiose. Réussi. Vraiment réussi.

Une chanteuse à tomber

NR du 25/04/2019

04 25 Une chanteuse à tomber

Depuis la fin du groupe Ginkobiloba, les scènes avec Joan Baez et son passage dans The Voice, Marianne Aya Omac ne cesse de surprendre. En bien !

Elle arrive en chantant… « Je reviens » ! C’est son 6e album riche des 12 titres qu’elle a composé. On parle de chanson métissée, dans tous les sens du mot ! Soul, world, jazz, folk, reggae, résonances africaines, flammes gitanes… Ah n’en chantez plus. Elle chante de cette voix intrépide, limpide, gracieuse ou rugissante !

Marianne est aussi directrice de chœurs gospel qui ne rigolent pas. C’est aussi la partenaire de l’icône du folk engagée pour une certaine idée des hommes, l’immense Joan Baez.

Sur un film, en 2009, elle est interviewée par la télé dans sa ville de Montpellier – un imbroglio d’organisation la privant de la 1re partie de Joan qu’elle devait assurer – on voit Joan Baez elle-même arrivant dans son dos pour lui parler. Stupeur de Marianne ! Plus tard, ce sont les jurés de The Voice qui se retourneront, emballés par son énergie tellurique, et ses imitations fulgurantes de trompette !

Quelle est la première musique qui vous a bercée ?« Je n’ai pas baigné dans une seule musique. En rentrant de l’école, ma mère écoutait beaucoup de classique, mais aussi de grandes voix françaises, de Piaf à Brel. J’ai moi-même fait 5 ans de piano, et mes frères et sœurs écoutaient les grands groupes anglo-saxons, Beatles, Supertramp, Pink Floyd… En fait, mon histoire, c’est que, toute jeune à Montpellier, je chantais dans les rues d’un quartier gitan. Les enfants furent les premiers avec qui j’ai lié contact. Puis les adultes m’ont accueillie, me considérant comme l’une des leurs. »

Que s’est-il passé pour la 1re partie de Joan Baez ?« L’organisation s’était montrée parfaitement défaillante, créant un micmac dingue. C’est sur place au dernier moment que j’ai appris avoir été déprogrammée. Et puis Joan est venue. Cela a été pour moi une journée folle. Par la suite, on allait chanter une quarantaine de fois en duo ! Une grande émotion, puisque je l’adorais et la chantais depuis l’âge de 14 ans. »

Vos envolées à la “ trompette ” dans un air traditionnel mexicain ont-elles surpris The Voice ?« D’abord, j’ai vécu au Mexique, et les cuivres dans la musique y sont très présents. Je me sers de “ la voix trompette ” comme d’un instrument. J’ai fait trois passages à l’émission, mais je ne voulais pas aller plus loin, dans ce qu’ils appellent les battles, une arène dans laquelle je ne voulais pas entrer. Ils ont été très respectueux avec moi. J’ai simplement fait ces émissions pour toucher l’éventail de gens le plus large, pour dire qu’il y existait aussi ce genre de chanteuse. Parallèlement, je suis étonnée du nombre de grandes voix que j’ai pu y entendre. »

Votre disque, qui sonne et vibre de multiples manières, reflète aussi diverses questions quotidiennes. Comme “ Homme, femme ” ?« L’égalité, c’est évidemment un sujet très vaste. Toute petite, chez moi, j’entendais déjà parler des inégalités de salaires. 40 ans après, je constate que cela perdure. On fête les droits des femmes le 8 mars, et puis après, plus grand chose ! Dans “ Hommes Femmes ”, je ne parle pas seulement d’une égalité formelle entre les sexes, mais aussi que masculin et féminin, ce n’est pas exclusif d’un sexe ou d’un autre. Il faut réconcilier les parts de l’un et l’autre qui sont en nous… »

A Blois, la Maison de Bégon

poursuit ses projets

NR du 13/04/2019

04 13 A Blois la MDB poursuit ses projets

Réunie en assemblée générale mercredi 3 avril, la Maison de Bégon fourmille de projets pour 2019 et plus et étend sa programmation.

L’année 2018 n’a pas été de tout repos à la Maison de Bégon, comme l’a précisé dans le rapport moral la présidente Christelle Leclerc. Toilettage des statuts de l’association, renouvellement du projet associatif, signature de la charte de la médiation culturelle de la Ville de Blois, de partenariats avec la ligue de l’Enseignement, l’Espace Mirabeau, l’Alep, l’ALCV et la Maison des Provinces, relocalisation du festival Mix’Terres, gros spectacle des Wanted… Du côté des effectifs, l’équipe a été renforcée d’un chargé de communication, d’un binôme pour l’animation de l’action sociale et culturelle, une personne sur un poste « Adulte relais », un animateur sur le volet numérique et une personne à l’accueil.

Du côté des finances, le bilan de 2018 s’avère positif avec un excédent de 13.155 €. A noter l’augmentation des ressources grâce à La Guinguette qui a rassemblé 30.000 personnes sur cinq jours, et à l’augmentation du nombre d’adhérents (1.494 au 31 mars 2019, 1.224 pour la saison 2017/2018). La trésorière Marie-Noëlle Chalumeau constate « une bonne gestion et une situation en progression qui se consolide ». « Il faut que ça se poursuive », conclut-elle.

Une programmation plus étoffée pour la prochaine saison en 2019, la programmation culturelle et artistique évolue : a minima 12 concerts/spectacles seront programmés par année (au lieu de 6-8 actuellement), soit 2 événements par mois.

Inauguré depuis peu, l’espace Web’O Centre est un outil qui favorise le lien social. Autre projet actif depuis peu, le Mille Pat. Ce projet artistique et culturel du territoire est mené avec d’autres structures et en d’autres lieux, avec les habitants, pour animer le territoire.

Enfin, se profile pour septembre, Micro Folie, dispositif déjà implanté en d’autres villes (Avignon, Metz, Sevran, Lille…). L’objectif est d’amener la culture dans des lieux qui en sont démunis ou éloignés. Ce projet culturel vise à diffuser les chefs-d’œuvre des établissements nationaux culturels partenaires, entre autres buts. Ce musée numérique proposera de découvrir sur un écran géant à partir de tablettes numériques, plus de 500 chefs-d’œuvre nationaux issus du château de Versailles, Centre Pompidou, Louvre, musée national Picasso, musée du Quai Branly, Philharmonie de Paris et la RMN – Grand Palais et Universcience. De plus, l’espace de la Maison de Bégon peut se transformer en espace numérique et scénique où pourraient répéter et se produire des artistes, associations et amateurs.

Dans les projets les plus proches, le festival Mix’Terres est programmé pour les 17, 18 et 19 mai prochains, puis en juillet, ce sera La Guinguette au port de la Creusille les 3, 4, 5, 6 et 7 juillet.

Blois : grande soirée afro blues

à la Maison de Bégon

NR du 21/03/2019

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Les groupes Méloblast et Majnun se réunissent vendredi pour une création originale, puissante et brillamment orchestrée à la Maison de Bégon de Blois.

La rencontre entre Majnun et Méloblast s’annonce explosive : d’un côté, un chanteur bercé par les musiques d’Afrique de l’ouest et ses fidèles musiciens dans une rythmique fougueuse au groove redoutable. De l’autre, un audacieux sextet de jazz, aux allures de fanfare déjantée. Onze musiciens qui vous emmènent entre traditions africaines et jeux expérimentaux, entre écriture sophistiquée et improvisation débridée.

Majnun (chant, guitare), est entouré de Lamine Ndiaye à la batterie, Victor Lecoq (basse), Jean-François Mendy (guitare) et David Sevestre (saxophones et minikorg), Julien Petit (trompette, trombone). Méloblast, c’est Thierry Jammes (trompette, bugle), David Sevestre (saxophones), Stéphane Montigny (trombone), Sébastien Janjou (guitare), Julien Petit (sousaphone), et Vincent Martin à la batterie.

Majnun, amoureux du rythme, s’est forgé sa propre identité, mêlant des notes afro blues sur une base jazz et une plume raffinée. Créant selon les principes de la tradition orale, il se définit aussi par la connaissance de la théorie musicale.

Méloblast s’invente et se réinvente à chaque morceau. La force du sextet, c’est sa capacité à séduire l’audience en naviguant de passages improvisés à des envolées rock, puis en passant à un univers planant indéfinissable. Méloblast, par son expérience en Colombie, à l’occasion du projet Jazztropicante en 2017, s’est nourri d’influences colorées et festives, en créant des morceaux sur-mesure lors d’une résidence à Bogota. Le groupe se construit à présent dans l’Hexagone, riche de cette expérience en Amérique du sud.

Majnun a souhaité prendre le temps de construire un répertoire propre, résonnant avec sa personnalité hors norme. Son souhait pour 2019 serait une tournée en Afrique, parcourir les territoires du Bénin, du Mali, de la Mauritanie avec un passage obligé par le Sénégal car c’est là que tout a commencé…

Café des langues :

apprendre autour d’un verre

NR du 21/03/2019

03 21 Café des langues NR

Cent personnes, désireuses de perfectionner leur maîtrise des langues étrangères, ont participé au premier rendez-vous proposé par la Maison de Bégon.

Dix puis vingt, puis trente, puis cinquante… jusqu’à cent. Le P’tit Bégon, bar de la maison éponyme, devient rapidement trop étroit pour accueillir, jeudi 28 février, tous les participants au premier café des langues. Le succès est tel qu’il faut ouvrir grand les portes de la salle de concert contiguë. Dans un coin de la pièce, on imagine aisément Hasna Fraisse esquissant son joli sourire. Son pari est en passe d’être réussi. « J’ai rapidement ressenti chez les gens un réel besoin de pratiquer les langues étrangères », confie cette juriste de formation devenue médiatrice sociale et culturelle à la Maison de Bégon en 2015.

Anglais, espagnol, italien, arabe…L’idée a germé un été où elle organise une discussion un soir de Guinguette, manifestation musicale qui se tient chaque mois de juillet au port de la Creusille, à Blois. « Avec ma collègue professeure d’italien Giovanna Moreau, nous avons croisé ce jour-là l’association Les Divers’tisseurs (*) qui se sont dits intéressés par le projet de créer des moments de conversation gratuits. » C’est sûr, la discussion en langues étrangères de cet après-midi-là trouvera un prolongement. Il faudra patienter sept mois pour que la manifestation organisée par la Maison de Bégon, en partenariat avec Les Divers’tisseurs donc, voit le jour : dès la première une centaine de personnes répondent présent. Lors de ce café des langues, les participants sont répartis par groupes en fonction de la langue qu’ils souhaitent perfectionner : « Il y a des tables régulières autour desquelles sont assis ceux qui veulent apprendre l’anglais, l’espagnol, l’italien et l’arabe et des tables irrégulières avec les autres langues », détaille Hasna Fraisse. Lors du premier jeudi d’échanges, on a pu croiser, entre 19 h et 20 h 30, à la Maison de Bégon, des citoyens de tous horizons et de tous âges répartis en fonction de leur niveau « du moins avancé au plus avancé ». Les liens tissés au fil des années avec des professeurs permettent à Hasna de pouvoir compter sur quelques enseignants d’établissements blésois alentour. Lorsque la conversation se tarit, ils sont là pour la relancer parfois en piochant une « carte à thème » qui définit le sujet du prochain échange.

Alors combien seront-ils au juste jeudi 28 mars à venir pratiquer une langue étrangère autour d’un verre ? Hasna Fraisse, qui a souhaité le rendez-vous mensuel, a déjà prévu d’ouvrir la salle de concert pour les dates à venir à Bégon. Mieux, le café des langues – devenu un peu L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch – va s’installer puisqu’il est déjà prévu qu’il revienne au mois de septembre.

(*) Association qui accompagne et intègre à la vie blésoise les migrants accueillis à Blois.

L’exceptionnelle beauté de Nights In Tunisia

NR du 15/03/2019

03 15 L’exceptionnelle beauté de Nights In Tunisia

L’ensemble Diagonal dirigé par Jean-Christophe Cholet a ravi les spectateurs qui ont assisté à une performance en tous points remarquable.

Pour ce concert à dominante jazz donné mercredi soir à la Maison de Bégon, les organisateurs ont prévu un parterre de places assises. L’ambiance est tout en retenue quand la formation fait son apparition. Dès les premières notes, l’auditoire est séduit par la pureté du son qui permet de mettre en valeur les qualités de chaque musicien, notamment celles du violoniste Yadh Labbene qui occupe une place centrale dans le dispositif scénique.

“ Une confidence : la Tunisie est une femme ”Lors des passages oniriques, il apporte des accents mélancoliques puis il virevolte et se contorsionne dès que le rythme s’accélère. Composée de deux saxophonistes et d’un trompettiste, la section cuivres brille de mille feux, tandis que le batteur et le bassiste déploient un groove phénoménal, au service de la cohésion du groupe. De son côté, Jean-Christophe Cholet épate par de merveilleuses envolées instrumentales au piano, saluées par les regards admiratifs et approbateurs, à la fois dans le public et sur la scène.

Dorsaf Hamdani présente les titres chantés soit en dialecte tunisien, soit en arabe littéraire. Les nouvelles compositions de « Nights In Tunisa #2 » évoquent les voyages, en Andalousie ou en terre inconnue. Le groupe joue aussi des morceaux plus anciens comme « Salamalik », qui remonte à 2013, ainsi qu’une chanson traditionnelle comportant la curieuse injonction de « mettre un beau châle sur la tête ».

A l’issue de cette formidable prestation, Lhisbet Ngouanet, déléguée aux droits des femmes et à l’égalité dans le Loir-et-Cher, exprime sa grande satisfaction par rapport au déroulement de la soirée qui a mis à l’honneur la chanteuse Dorsaf Hamdani. Un concert organisé par la préfecture de Loir-et-Cher dans le cadre « Réussites Pluri’Elles : aux arts citoyennes ». Cette dernière se déclare « fière d’avoir joué ce soir pour toutes les femmes, musulmanes ou non, et pour la Tunisie que j’adore. Je vais vous faire une confidence : la Tunisie est une femme ! Regardez attentivement sa forme sur une carte ! »

Aux arts citoyennes à la Maison de Bégon

NR du 12/03/2019

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Engagée dans la semaine Elles, la Maison de Bégon accueillait samedi la soirée d’ouverture du festival « Réussites Pluri’Elles : aux arts citoyennes ». Fioyi Ayikon, président de la CAN41 (Coordination des associations noires) chargée de l’organisation de la soirée avec l’association Nouvel Horizon, ne cachait pas sa satisfaction face à la mobilisation des mamans du quartier impliquées dans la réussite de cet événement. « On amène nos cultures, nos valeurs, pour enrichir notre société dans sa diversité et sa globalité. » Devant deux cent cinquante spectateurs, cinq jeunes filles, dont la plus jeune a 10 ans, ont ouvert la soirée avec un dombolo, danse traditionnelle pratiquée au Congo-Brazzaville. Une chorégraphie mise au point en quatre jours seulement sous les conseils avisés de Gisèle, une maman. Suite au tonnerre d’applaudissements, Gisèle s’est presque excusée : « Si on s’était entraînées plus longtemps, cela aurait été encore plus top ! » Gros succès également pour la danse des Pygmées, de Centrafrique, menée par une habitante, Marie-Madeleine Lembet. Là du coup, sans répétition du tout ! « Ma sœur est arrivée de Châteauroux ce matin avec ses enfants. On est tous montés sur scène, on a mis la musique, et c’est parti ! » Sans oublier d’enfiler les superbes boubous colorés qui ont fait l’admiration de tous… « C’est un grand plaisir pour nous de participer, de montrer la diversité. Et puis on a défendu l’honneur des femmes. On remercie d’ailleurs nos maris qui nous soutiennent ! » Puis c’était au tour du groupe blésois Moudoumango de faire danser la salle avec ses musiques inspirées du Congo-Brazzaville. Avec de plus la participation, en guest star, de l’instrumentiste Ida Malonga. Avant de laisser la place à DJ London et ses platines.

Réussites aux Pluri’Elles

La deuxième édition de la Semaine Réussites Pluri’Elles avait choisi de mettre en avant les projets artistiques culturels des femmes sous le thème « Aux arts citoyennes ». C’est bien sûr autour d’un plateau exclusivement féminin que s’est déroulée la soirée de clôture vendredi à la Maison de Bégon. Dans une ambiance tour à tour feutrée et explosive, le très nombreux public a pu découvrir toute une palette de talents. La jeune slameuse Dalzer, bénévole à l’Unicef, et ses textes engagés sur des sujets d’actualité, dont « Il était une fois » créé pour la Journée des droits de la femme… Au piano chant, l’espiègle Jako qui interprète à ravir Barbara, Aznavour, et autres piliers de la chanson française… Sara et Rania, deux jeunes sœurs de 11 et 9 ans, aux voix si différentes qui ont fait tout autant frissonner l’assistance… La Sourde Oreille composée de cinq chanteuses et musiciennes qui, au son de leurs tubes détournés et joyeux, ont régalé la salle… Enfin le final très attendu du chœur dirigé par Corinne Kibongui. C’est a cappella et en langue swahili qu’une soixantaine de femmes de toutes générations (les plus jeunes ont une dizaine d’années) ont rendu hommage à la figure de la lutte contre l’apartheid, la chanteuse Miriam Makeba. En marge de ce programme musical, Olivanie, jeune réalisatrice de 20 ans, présentait avec ses coéquipiers Andréa et Roddy son projet de web série, Fais-moi confiance. « On voudrait passer un message positif au sujet des couples mixtes pour qu’ils soient mieux acceptés. Les réactions hostiles n’ont aucun sens. D’où l’on viennent, on est tous pareils ! »

Les enfants sur le devant de la scène

NR du 25/02/2019

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C’est un super-groupe qui regorge d’énergie. Quand ils sont canalisés, sur scène, ils sont super ! » Marie Boisdé, metteur en scène et comédienne de la Compagnie du Hasard, ne tarit pas d’éloges sur ses jeunes stagiaires. La semaine dernière, à la Maison de Bégon, et ce durant quatre jours, ces enfants accompagnés par le PRE (Projet de réussite éducative), ou fréquentant les espace jeunes Charcot et Ôcotydien, ont travaillé sur la façon de raconter une histoire ensemble. Avec un thème imposé, Rosa Parks et Martin Luther King.

C’est dire si la barre était haute pour ces jeunes de 11 à 14 ans ! « Nous avons débuté par des jeux faisant appel à la concentration, puis nous sommes passés à l’impro avec des exercices autour de l’imaginaire », détaille Marie Boisdé. Pour certains, il s’agissait d’une totale découverte. D’autres avaient déjà bénéficié de ce partenariat mis en place il y a une dizaine d’années entre le service jeunes de la Ville et la Compagnie du Hasard. Mais tous, quel que soit leur niveau, ont gagné en confiance et en autonomie. Au point que vendredi soir, ils ont pu se produire sur scène devant leurs camarades des espaces jeunes. Cet atelier marquait la première étape d’un projet qui se poursuivra durant les vacances de printemps par un bivouac au théâtre du Grand-Orme, à Feings. Ces mêmes enfants retrouveront les planches pour élaborer une nouvelle création.

Monique CABOURG

Djazia Satour : un concert lumineux

NR du 28/01/2019

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Samedi, la soirée organisée à la Maison de Bégon a attiré près de 130 spectateurs. « Un public de qualité » selon la chanteuse algérienne, Djazia Satour.

Seul à la guitare, GAUME assure la première partie. Dans un registre folk, le chanteur nantais présente des extraits de Square One, son album à paraître le 1er février, tels que « Cast your shadow on my wall » ou « Under a vow of silence ». Côté influences, le phrasé caractéristique des longues tirades de Bob Dylan côtoie la malice de Randy Newman ou encore le lyrisme des premiers albums de Bruce Springsteen.

Les trois musiciens qui accompagnent Djazia Satour jouent divers instruments acoustiques : guitare, violon, clavier, mandole algérien et percussions traditionnelles. Chantées en langue arabe, les compositions offrent une évasion vers des contrées inconnues, sans perdre de vue la nécessité de mener certains combats, qu’il s’agisse des droits des femmes et du sort du peuple palestinien.

« Quel calme ! Quelle écoute ! » se réjouit Djazia devant la formidable réceptivité du public, appelé à faire les chœurs sur « Pentatonik ». Par la suite, Adhil Mirghani apparaît sur scène pour participer à un morceau avec le groupe. Le percussionniste blésois a participé à Aswât, dernier album en date de Djazia Satour, paru en octobre dernier. Le concert se termine par une reprise de Skip James, « Illinois Blues », qui a permis, le temps d’une interprétation magistrale, d’établir un trait d’union entre le Maghreb et le Delta du Mississipi.

Denis PONDAVEN

Blois : Djazai Satour à la Maison de Bégon

NR du 18/01/2019

1392_ArtisteDjazia_©YannickSiegel

Née en Algérie en 1980, arrivée en France à l’âge de 10 ans, Djazia Satour est aujourd’hui une chanteuse exceptionnelle, mélangeant le chaâbi d’Alger au “ blues de Detroit ”. Elle est en concert à Blois le 26 janvier 2019.

Il faut croire que l’air de Grenoble, dans les années 90, avait quelque chose de très inspirant et motivant. A 15 ans, Djazai assure déjà les chœurs chez Gnawa Diffusion. Dieu sait que le mélange des musiques traditionnelles du Maghreb (chaâbi, gnawa, raï) aux pulsations reggae, punk, rock et hip-hop lui donne des ailes comme on l’applaudit aujourd’hui.

Elle chante en arabe d’Alger, ou en anglais. Et ça fait mouche : en écoutant, par exemple, Vodoo Night ou Bittersweet, ne ressent-on pas de manière troublante quelque chose de fort comme Amy Winehouse ?

Quand elle puise dans les racines musicales de sa terre natale et mélange le chaâbi de l’Alger des années 50 aux instruments contemporains, une belle et mélancolique virtuosité traque l’émotion tapie entre les notes. 

Voici Neghmat Erriah (la mélodie des vents) :

« Tu l’entendras en marchant ou en suivant son envol

Elle est tantôt un cri, tantôt une lamentation

Autour des maisons, des lieux désertés

Pareille de bon matin à la voix unie du crieur

On n’y décèle ni accords ni percussions

Mélodie du vent brûlant et du vent glacial. »

Neghmat Erriah …

Alain VILDART

Services civiques à Bégon : un tremplin vers l’emploi

NR du 20/01/2019

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Ils sont arrivés début décembre pour un contrat de sept mois. Leur objectif, acquérir expérience et conforter leurs choix professionnels.

A 18 ans, Caméléa Otmani a passé avec succès un bac ES en 2018. « Comme j’étais bonne élève, les profs m’ont poussée vers une classe prépa économie. Au bout de deux mois, je me suis rendue compte que je n’avais pas l’ambition, ni même l’envie d’une école de commerce. » Une amie lui parle alors du service civique. « Je me suis dit pourquoi pas un poste en lien avec les études que j’aimerais entamer en septembre prochain, la communication ? » Voici donc Caméléa missionnée auprès de Clément Quantin, chargé de communication à la Maison de Bégon. « Je m’occupe plus particulièrement des concerts pour lesquels je travaille sur les photos, les flyers, les affiches. Enfin, tout ce qui est visuel. »

Noémie Rubini, 21 ans, est rattachée au service action sociale et culturelle sous la responsabilité de Gordana Gradogevic. « Actuellement, je travaille sur l’atelier de conversation qui va se mettre en place à la fin du mois », confie la jeune fille qui envisage à terme une formation d’animatrice socioculturelle.« Après un bac pro Arcu (accueil relations clients et usagers), je me suis dirigée vers un BTS assistante de gestion. Puis j’ai été responsable d’une boutique bio à Romorantin. » Pour finalement changer de voie et devenir animatrice en centres de loisirs et dans les écoles avec l’obtention du Bafa. « J’espère que j’ai véritablement trouvé ma voie. »

Le métier de technicien de scèneA 23 ans, Robin Gobillot est le plus âgé de l’équipe. Engagé dans des études qui ne lui convenaient pas du tout, le jeune homme laisse tomber pour suivre à Angers une formation sur le développement personnel. Puis, de voyages en rencontres, il est amené à côtoyer le milieu des festivals. « J’ai eu envie de connaître cet univers-là et j’y suis entré par le bénévolat. » A la Maison de Bégon, Robin apprend le métier de technicien de scène auprès d’Hassan Mirghani et de Fabrice Parmentier. Robin se rode donc au montage et démontage des installations, à la sonorisation, aux lumières, misant sur l’expérience acquise durant cet engagement volontaire pour acquérir de l’expérience.

Robin Brunet, lui, a grandi dans l’univers événementiel. « Mes parents tiennent l’école du cirque, alors j’ai forcément des bases techniques en expression scénique. Le milieu artistique me botte bien et je suis d’ailleurs devenu musicien. » Après un essai en bac pro restauration, Robin s’engage dans un bac pro commerce cette fois, suivi d’un BTS « qui n’a pas fonctionné ». Agé de 20 ans, Robin découvre alors ce service civique dans l’événementiel à la Maison de Bégon. « J’ai tout de suite su que c’était pour moi ! »Robin est affecté principalement sur le projet Wanted. « Il y a beaucoup de technique et cela me plaît bien ! »

Anne RICHOUX

Un animateur multimédia

NR du 20/01/2019

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Hocine Djelil a été embauché à mi-temps en mai dernier au nouveau poste d’animateur multimédia. Sa mission, la mise en place d’une salle multimédia qui doit ouvrir ses portes début février.

Vidéaste diplômé de l’INA (Institut national de l’audiovisuel), le jeune homme de 35 ans est un passionné de l’image. Il est d’ailleurs membre de l’association KLM concept pour laquelle il a réalisé des clips avec les jeunes. Fort d’une expérience de quatorze ans, cet acteur incontournable du domaine audiovisuel blésois connaît bien la Maison de Bégon pour avoir réalisé la plupart des spots Mix’terres diffusés au cinéma.

« J’ai commencé en autodidacte, puis j’ai ressenti le besoin de me former. Grâce à mon métier, j’ai beaucoup voyagé. J’ai ainsi pu tourner au Congo, au Maroc, à l’Ile Maurice, en Thaïlande », confie Djelil qui mène parallèlement des projets personnels. Pour Chokri Boughattas, directeur de la Maison de Bégon, « Cet enfant du quartier est bien repéré par les habitants. Pour nous, c’est une vraie force ! ».

Anne RICHOUX

Ali Amran vient fêter le Nouvel An berbère

NR du 08/01/2019

Paris le 7 mai 2018

Séance photo avec le chanteur Kabyle Ali Amran

La Maison de Bégon commence la nouvelle année en invitant Ali Amran à fêter le Nouvel An berbère le 12 janvier dans ses locaux.

Vous venez à Blois pour le Nouvel An berbère, est-ce un hasard ?

« Je suis en tournée actuellement et Blois était sur la route, la veille je serai à Nanterre. Le Nouvel An berbère “ Yennayer ”, ce sont les portes de l’année, une tradition millénaire dans toute l’Afrique du Nord. C’est l’occasion de se retrouver en famille, où on mange bien, c’est de bons augures pour l’année qui vient, de manger des féculents, des pois chiches, du couscous. C’est une occasion de se réunir et de prendre un nouveau départ pour une nouvelle année. »

Vous chanterez le 12 janvier, des chansons de votre nouvel album « Tidyanin » dont vous avez écrit les paroles et la musique. Que signifie-t-il ?

« Tydianin signifie péripéties, histoires, événements. Cet album parle de l’être berbère, de sa présence en Afrique du Nord, depuis la nuit des temps et de la place actuelle des Kabyles dans la société contemporaine. Aujourd’hui, le peuple kabyle s’il veut continuer à exister doit se prendre en main. La tradition, la langue et la culture kabyles, tout passe par l’oral, et si l’on veut qu’elles perdurent, il faut les mettre par écrit. La langue doit faire partie des enseignements. Cet album est un questionnement autour du peuple kabyle, comment trouver l’articulation pour avancer et développer cette culture qui est la mienne ? »

Dans de nombreux titres de l’album comme « Bedd » ou encore « Tlatin », vous incitez à se bouger, à agir. C’est un espoir ou un vœu pieu pour tous les Kabyles ?

« Il faut se bouger pour faire avancer les choses, on ne peut pas rester immobile et regarder ce qui se passe sans rien faire. Mais si on ne se prend pas en charge et en main soi-même qui le fera ? C’est ce que j’ai voulu faire passer dans mes chansons. C’est un message d’espoir pour que le monde bouge et change. »

Vos albums marient rock et sonorités kabyles avec harmonie, en un subtil mélange Comment faites-vous ?

« Pour le rock, j’ai été influencé par les Beatles, Pink Floyd et U2, que j’écoutais lorsque j’étais jeune. J’ai appris à jouer de la guitare en jouant Les Beatles. Le lien s’est fait de lui-même avec la musique kabyle et mes origines algériennes. Je souhaite rendre accessible au public ce mélange, et c’est du travail car je veux que ma musique garde son âme berbère. J’ai trouvé une façon d’articuler la mélodie kabyle avec la façon de jouer rock à l’anglo-saxonne. Je veux ouvrir cette musique traditionnelle à ceux qui ne la connaissent pas, au plus grand nombre. »

Anne RICHOUX

Ça va de l’autre Coty ?

NR du 20/12/2018

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Même si le verglas de samedi après-midi est venu contrarier les festivités, la rencontre autour du patrimoine culturel des quartiers nord s’est voulue chaleureuse et conviviale. Bien sûr, les remarquables marionnettes géantes de Pichotte et Muéké ont dû rester à l’abri, la déambulation prévue dans les quartiers se révélant bien trop risquée. Mais pas question d’annuler la prestation joyeuse du Balkanic Orkestar avec ses cuivres et percussions. Installé dans le bar de la Maison de Bégon le public a pu voyager à travers des musiques traditionnelles particulièrement dansantes. Avant ce moment festif, chacun était invité à s’exprimer sur les événements culturels qui ont fait grandir le quartier au cours de ces trente dernières années. Après le goûter offert par la Maison de Bégon, c’était au tour des habitants de se mettre en scène. Dix adultes et quatre enfants fréquentant les espaces Mirabeau et Quinière, et le collège Bégon, ont présenté des saynètes humoristiques, tendres, poétiques. Un travail amorcé fin septembre seulement avec la Ben compagnie dans le cadre du contrat de Ville. Le public ne s’y est pas trompé en ovationnant cette excellente prestation. « Moi, je suis allée à une répétition simplement pour voir et je me suis laissé embrigader » confiait Marie particulièrement à l’aise sur les planches. Les deux collégiens, Daniel, 13 ans, et Anastasia, 11 ans, se sont déclarés enthousiasmés par cette expérience. Elèves du cours de théâtre du collège, ils se sont embarqués dans cette aventure « sans trop savoir ce qui se passerait. On était stressés mais cela s’est bien passé ! »De son côté Marie avouait sa tristesse d’arriver au terme du projet. « Benjamin Kerautret nous met à l’aise. J’aimerais continuer car les cours vont me manquer ! » La représentation a été aussi l’occasion de mettre en valeur le clip réalisé par Adel et Ayoub, deux talentueux jeunes du quartier. Leur clip Double A est consultable sur YouTube.

Les habitants des quartiers nord, adultes, jeunes, enfants, familles, qui souhaitent incorporer le projet théâtre doivent s’adresser à Emilie Kerautret, administratrice de production de la Ben compagnie. Tél. 06.86.17.19.11 ; labencompagnie@live.fr

Première encourageante autour du hip-hop

NR du 11/12/2018

HIP HOP

Cent trente jeunes étaient réunis autour du hip-hop vendredi soir à la Maison de Bégon dans une ambiance conviviale et festive. Cette rencontre se voulait la première d’une série mise en place par l’équipe action sociale et culturelle de la Maison de Bégon, en partenariat avec les associations la Caverne, La Cour, les espaces jeunes de la Ville, et l’Espace Mirabeau. L’objectif étant de monter une plateforme de rencontres interdisciplinaires autour des « cultures jeunes », hip-hop, expression rap, danse, vidéo, open mic, qui se réunirait une fois par mois. Ces ateliers vivants feraient se croiser et se compléter les diverses associations blésoises, le tout se construisant peu à peu avec les jeunes eux-mêmes. Ce travail pédagogique mènerait ainsi à des passerelles vers des événements d’envergure comme Mix’terres ou bien encore la semaine Pluri’Elles. Vendredi en tout cas, la première rencontre a connu un succès encourageant. Avec DJ Lakoustique aux platines, Arnaud et Daoud à l’animation, filles et garçons se sont présentés en rivalisant d’audace et de talent, chaleureusement encouragés par leurs pairs. La fin de soirée s’annonçait particulièrement prometteuse avec la participation du très attendu groupe L2B Gang qui compte 4 millions de vues sur You Tube… Une jolie surprise concoctée par Clausne, jeune influenceur blésois qui évolue dans le milieu de la comédie.

Trente ans de jazz, cela se fête !

NR du 11/12/2018

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Tout jeune trentenaire, le jazz club de Blois a célébré samedi l’événement en invitant le public à partager sa passion.

Basé à la Maison de Bégon, le Jazz club de Blois bénéficie de belles infrastructures. Salle de musique, scène professionnelle… Pour célébrer ses 30 ans, l’occasion était toute trouvée pour l’association de s’y réunir entre amis tout en conviant le public. Deux ateliers étaient organisés dès le début de l’après-midi. Valentin Pommeray, pianiste professionnel et enseignant tourangeau, animait un travail autour de l’improvisation. « Cyril Parmentier du Jazz club de Blois m’a demandé d’intervenir sur la tradition orale du jazz, l’improvisation basée sur un répertoire de musique africaine, de blues. »

De son côté Cyril Parmentier proposait un atelier de jazz vocal, dénommé scat plus précisément. Ces deux ateliers étant ouverts à tous. « Tout le monde a une intuition, on se base là-dessus » affirme Cyril Parmentier. « L’improvisation est basée sur la liberté bien sûr, mais dans un contexte. Nous, on amène des éléments de langage que chacun adapte à sa manière. Ce qui est unique dans le jazz, c’est qu’on écoute les autres en même temps que l’on s’exprime. C’est un jeu, on s’amuse avec aussi beaucoup de respect entre musiciens. » Bien qu’appliqués et concentrés les stagiaires semblent en tout cas y prendre beaucoup de plaisir.

En ouverture de soirée, et en avant-première, le public a pu découvrir les nouvelles compositions de Cyril Parmentier accompagné de son pianiste Valentin Pommeray. Puis, un « bœuf » devait réunir une quarantaine de musiciens de tous horizons invités à se joindre à la fête. Avec bien sûr les douze chanteurs de l’atelier Happy Scat, animé chaque lundi par Cyril Parmentier à la Maison des Provinces. Tous prêts « Pour faire une Jam » comme le chantait si bien Aznavour…

Une table ronde autour de l’emploi

NR du 06/12/2018

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Constitué d’associations qui ont décidé un jour d’unir leurs forces, le collectif 6e Rencontre (*) organisait vendredi soir, avec le soutien de la Maison de Bégon, une table ronde autour de l’emploi. L’objectif étant de transmettre un message d’espoir aux publics en difficulté. La soirée était lancée par Chokri Bouguattas, directeur de la Maison de Bégon, Pascal Amar Khodja, représentant le collectif, et Nassiri Attar, délégué du préfet qui saluait la présence des espaces jeunes du quartier. « C’est encourageant de voir des habitants construire depuis des semaines un projet avec un vrai sens citoyen et d’intérêt général » a-t-il également souligné avant de laisser la place à « ce moment à la fois fraternel, convivial, et de réflexion ». Sur scène, de nombreux témoignages de parcours professionnels, semés parfois d’embûches, ont été délivrés en toute sincérité par des habitants des quartiers. Quelques professionnels étaient également invités à témoigner, comme un expert-comptable, ou un agent général d’assurances qui, chacun, ont encouragé vivement l’apprentissage.

En clôture de cette soirée riche d’échanges, un ensemble musical né de la fusion du collectif, a apporté une note joyeuse et festive. Puis tous les participants, et le public venu nombreux, étaient invités à se retrouver autour d’un apéritif dînatoire préparé par les associations.

(*) Euro berbère économie, mouvement Franco Imazighen, Taymate Horizons, la Chorale africaine, Afrik Consult, Rumi, Fête des habitants d’ici et d’ailleurs, Cultures et connaissance du monde arabe.

La Jazz Club de Blois fête ses 30 ans

NR du 06/12/2018

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Formation originale accompagnant la vie de la cité, le Jazz Club de Blois fête son 30e anniversaire par une soirée exceptionnelle à la Maison de Bégon.

Il y a 30 ans, j’ai lu un entrefilet dans la NR, se souvient Jean Debéda comme si c’était hier ! Il y était question de réunir des musiciens de tous niveaux pour constituer une formation de jazz conviviale. Cette convivialité devait être au rendez-vous, puisque « Trente ans après » – plus fort qu’Alexandre Dumas ! – Jean le saxophoniste – J’avais un saxo depuis la veille ! – s’y trouve encore.

« Travaillant à l’époque au service des sports de la ville, je me suis occupé de la partie administrative pour que le Jazz Club soit une association reconnue. » Elle bénéficie du soutien de la ville de Blois et du conseil départemental. « Pendant des années, nous avons pu disposer d’une salle au conservatoire. Aujourd’hui, un partenariat nous lie à la Maison de Bégon. »

L’originalité de cette formation, c’est qu’elle reposait – et repose toujours – sur l’engagement sans faille d’un jeune musicien exceptionnel, saxophoniste passant avec aisance du piano à la guitare. Lui aussi – Cyril Parmentier – est toujours là !

« Je me suis ingénié à écrire des arrangements “ sur mesure ” pour que tout le monde puisse jouer un rôle dans l’orchestre, quel que soit son niveau. Nous n’avons jamais exclu personne… » C’est ainsi que le Jazz Club a donné du relief à bien des manifestations de la cité, à commencer par la Fête de la musique.

Méga teuf !Comment célébrer ces 30 ans ? « Nous proposons des stages d’improvisation, le premier, samedi 8 décembre de 14 h à 17 h. J’animerai l’atelier de jazz vocal, du “ scat ”, caractéristique virtuose des chanteurs de jazz avec leurs flots d’onomatopées. Pianiste de haut vol, Valentin Pommeray – diplômé d’État d’enseignement en jazz et musiques actuelles – disposera d’un atelier. »,

Le travail qu’il proposera mariera interaction et improvisation, écoute de soi et des autres, tradition orale, éléments rythmiques, riffs… Cyril montrera comment « imiter » les instruments de l’orchestre, vocaliser sur des gammes et des modes, associer des syllabes, trouver des combinaisons selon, rythmes, mesures, temps, contretemps, syncopes… Dans la bonne humeur et la bienveillance !

On peut s’attendre le soir à quelque chose d’assez formidable. « On aura un énorme bœuf ! Avec tous les styles : New Orleans, swing, manouche, latino ! Des musiciens passés par Le Club feront le voyage. Des gars de Tours, Orléans, Metz, Cahors et autres nous l’ont confirmé ! » En prime, Cyril et Valentin gratifieront l’assistance d’un petit concert qui devrait mettre tout le monde au diapason !

Samedi 8 décembre : inscriptions pour le stage à Bégon, Cyril Parmentier, tél. 06.08.65.36.82, 30 €. Soirée bœuf à 20 h 30 : gratuit. L’atelier “ Happy Scat ” est animé par Cyril Parmentier le lundi à la Maison des Provinces. Le Jazz Club répète le mercredi de 20 h 30 à 22 h 30 à Bégon.

Maison de Bégon :

les habitants au cœur de l’action

NR du 29/11/2018

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Dans une dynamique impulsée par des habitants, trois prochains événements sont proposés à la Maison de Bégon. A vos agendas !

Parlez chemins articulés… Vendredi 30 novembre à 18 h 30, le collectif 6e Rencontre, qui réunit plusieurs associations d’habitants porteuses de projets, organise une table ronde autour de l’emploi. Un regard sur les périodes de transition qui articulent la carrière des individus : chômage, post-diplôme, reconversion, précarité longue durée… Dans cette perspective, les parcours professionnels d’une dizaine de personnes seront mis en lumière pour un temps de discussion avec des professionnels, et d’échanges avec le public. Cette table ronde sera suivie d’un apéritif dînatoire et d’un temps convivial animé par sept musiciens et leurs instruments traditionnels aux accents colorés et métissés. Accès libre.

Parle hip-hop… Vendredi 7 décembre de 18 h 30 à 22 h, rap, écriture, danse, open mic, vidéos… Suite aux ateliers d’écriture co construits par l’Espace jeunes Semprun, l’Espace Mirabeau et la Caverne, des ateliers vivants sont mis en place sur la durée, au rythme d’un par mois. L’objectif étant de monter une plateforme de rencontre entre les différentes disciplines de culture jeune. Le premier rendez-vous sera consacré à la présentation des projets des associations participantes, la plus grande place étant laissée à l’open mic. « Chacun viendra tchatcher dans le micro, accompagné de danses et de vidéos » annonce Fabrice Parmentier, animateur action sociale et culturelle.

De l’autre Coty. Samedi 15 décembre, dans le cadre de « C’est mon patrimoine », rencontre festive autour du patrimoine immatériel. Une déambulation à travers les quartiers nord, guidée par les musiciens du Balkanik Orkestar, et les marionnettes géantes de Pichotte et Mueke, mènera le public vers la Maison de Bégon pour un temps convivial. Là, à 16 h 30, chacun sera invité à s’exprimer sur les événements culturels qui ont fait grandir les quartiers nord ces trente dernières années. Au programme également, représentation théâtrale par des habitants et la Ben compagnie, goûter… et surprise !

Sur le chemin de Camille Esteban

NR du 25/11/2018

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Après une interruption estivale et la sortie d’un nouvel album EP, Camille Esteban était de retour vendredi à Blois. Organisée en partenariat par la Maison de Bégon et AZ Prod, la soirée a fait plus de 230 entrées.

« Attention, avec Camille et moi, ce soir, c’est Girl Power ! », affirme d’emblée Julia Paul qui assure seule la première partie. Tout comme son amie, elle a participé en 2017 à l’émission de TF1, The Voice. Cette jeune néo-calédonienne interprète des compositions personnelles teintées de soul et de calypso. D’une voix voluptueuse et affirmée, elle évoque son insularité, le fait d’être une fille et les amours à distance. Le ton se fait nettement moins courtois quand elle parle de ses ex-amoureux. Sa reprise de Sting, « Englishman in New York », est très réussie.

Camille Esteban est ovationnée dès son entrée en scène. Elle débute par « Sur mon chemin », chanson titre du dernier EP, sur laquelle elle se montre totalement impliquée, désireuse de tout donner devant un public acquis à sa cause. « Blois, êtes-vous prêts ? », demande Camille qui reçoit instantanément une chaleureuse réponse collective. Puis elle essaie de savoir si certains ont fait le déplacement depuis Les Montils, Chailles ou Villebarou.

Soutenue par Romain à la guitare et Djilali à la basse, elle joue des morceaux récents très aboutis, tels que « Ma balade » et des reprises comme « Ave Cesaria » de Stromae, « Ready Or Not » des Fugees ou encore « Dans le noir » de Diam’s. Le mélancolique « Tu aimais ça » fait place à « No Ante La Ley », chanté pour partie en espagnol. « Suis-moi » est un inédit. « Vous me direz si vous kiffez la vibe », lance Camille en pleine confiance. Devant l’enthousiasme général, la chanteuse invite les spectateurs à monter sur scène pour une nouvelle version de « Ma balade », remplie de joie et d’allégresse. A la fin du concert, Camille reçoit un joli bouquet de fleurs des mains du maire, Marc Gricourt. Le stand de merchandising est ensuite pris d’assaut par les admirateurs désireux d’obtenir une dédicace et d’échanger avec l’artiste, particulièrement disponible.

Poésie en scène ouverte à Bégon

NR du 16/11/2018

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Vendredi soir, à la Maison de Bégon, à l’initiative de Redouane Zaaraoui, président de l’Association cultures et connaissances du monde arabe (ACCMA), en association avec Plaisirs en poésie, l’heure était à la poésie, entre Orient et Occident, dans une scène (largement) ouverte.

Se proposant d’accompagner lui-même à l’oud, instrument à cordes très répandu dans les pays arabes, les différents textes qui seraient lus, Redouane a invité l’assistance à venir dire les poèmes de son choix, d’auteurs français ou arabes. Les dames de Plaisir en poésie ont montré l’exemple avec des poèmes lus en français, puis traduits en arabe par Brahim, « afin de ne rien perdre de leur musicalité »,comme l’a indiqué Mireille, la responsable du groupe.

Invité d’honneur, Parola, poète et romancier tourangeau, a exposé sa conception de la poésie dans la vie : « C’est au poète d’aller vers les gens, là où ils se trouvent ». Forte émotion avec Mustapha qui, avec son texte, « Bataclan », a rappelé que la poésie avait toujours sa place pour traduire la tragédie d’un quotidien récent.

Textes et douceursLa rencontre entre Orient et Occident s’est poursuivie avec d’autres textes, lus parfois par leurs propres auteurs ou porteurs de signatures célèbres, comme Amin Maalouf ou Maram al-Masri, et s’est achevée avec les incontournables, et toujours appréciées, douceurs miellées de Redouane et son thé à la menthe.

Le chant arabo-andalou à la portée de tous

NR du 14/11/2018

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Nouvelle activité artistique proposés par la Maison de Bégon, la chorale arabo-andalouse accueille musiciens confirmés et débutants.

Depuis la rentrée, ils sont une dizaine à fréquenter ce nouvel atelier, curieux de découvrir un genre musical à la fois classique et traditionnel. Son histoire aussi. « Nous avons droit à chaque fois à nos cinq minutes historiques » apprécie Véronique, l’un des participantes, soulignant que « la chorale, ce n’est pas juste chanter ». Joëlle, elle, est musicienne, et elle s’adonne depuis longtemps au chant, notamment « celui des autres pays. C’est bien, car c’est une activité que l’on peut pratiquer à deux avec son conjoint ». Dans le silence feutré de la salle de musique de la Maison de Bégon, Rosa Boudris accompagne les voix au piano laissant à son époux Moussa le soin de diriger. Tous deux interviennent dans le cadre de leur association, Zeyab. « Nous, on est là avant tout pour le partage, la convivialité, la joie d’être ensemble » insistent les deux musiciens. « On reste dans la pure tradition avec notamment des morceaux mythiques de Zyriab, le fondateur de la musique arabo-andalouse au 9e siècle. On cherche les textes, on les retravaille et on les partage. » Le cours est accessible à tous, même si on ne lit pas l’arabe, les partitions étant écrites en phonétique. « Il y a moyen de bosser sa voix quand on suit la partition » reprend Joëlle, enthousiaste. Tout en précisant que chacun peut s’y retrouver, du débutant au plus confirmé. A l’avenir, d’autres instruments d’accompagnement sont prévus, comme le violon, le violoncelle et la darbouka. Moussa invite d’ailleurs les musiciens à rejoindre le groupe, quel que soit l’instrument pratiqué. « On leur préparera une partition et ils pourront prendre le cours en route sans souci ». Les enfants sont également les bienvenus. Le couple de musiciens a d’ailleurs déjà mis en place en 2003, et avec succès, une chorale d’enfants pour l’Année de l’Algérie en France. « On les acceptera dès l’âge de 6 ans. La seule condition, c’est qu’ils sachent lire. »

Le mercredi de 18 h à 20 h à la Maison de Bégon. Ouvert à tous. Tarif 176 €.

Renseignements au 02.54.43.35.36.

Monique CABOURG

Wanted : “ Engagez-vous rengagez-vous ! ”

NR du 13/11/2018

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L’aventure Wanted 200 percus, c’est reparti ! Mardi 6 novembre avait lieu le premier rendez-vous. Les volontaires étaient au moins 200 !

Le rendez-vous avait lieu à 19 h dans le hall de la Maison de Bégon. Wanted déjà confirmés ou nouveaux, curieux de découvrir cette aventure, ils avaient répondu présents en très grand nombre mardi soir dernier. « Ils sont au moins 200 ! » s’est exclamée Loredana Méchin, coordinatrice du pôle événementiel de la Maison de Bégon une fois que tous étaient entrés dans la salle de concert. « Et beaucoup semblent nouveaux », ajoute Chokri Boughattas, le directeur. Mais que viennent-ils faire ici en si grand nombre ? Pour les anciens, c’est avant tout pour se retrouver une fois de plus sur un projet original. Pour les nouveaux, c’est pour la découverte de cette aventure humaine et artistique dont ils ont entendu parler ou vu au Jeu de paume en avril dernier, Racines2.

« C’est la sixième édition et la 3e année de suite. Nous avons fait le choix d’un projet pérenne, qui ne peut se faire sans vous. Wanted, c’est une grande famille », explique le directeur.

L’équipe composée de Manu Caron, chef d’orchestre, de Pichotte et Mueke s’enrichit d’un membre pas inconnu : Adhil Mirghani, frère de Hassan (programmateur de la Maison de Bégon), percussionniste qui a déjà participé à l’aventure Wanted il y a quelques années. Il sera aussi chef d’orchestre. « Nous sommes en train de préparer un projet complètement nouveau sur une thématique en lien avec l’écologie, la disparition des oiseaux, annonce Manu Caron. On a besoin de vous pour faire le spectacle », renchérit-il.

Un appel à toutes les bonnes volontés

L’appel est lancé : tout le monde peut participer, il y a de la place pour les jeunes et les vieux, de Blois et des alentours.

Pour les accueillir et les orienter, le collectif Wanted a été créé en 2017. Composé de 12 personnes, elles ont pour objectif de fédérer les idées des uns et des autres, de ramifier la structure, de chercher des subventions, de s’occuper de la communication sur le projet, de réparer les instruments… Ce collectif crée des moments de convivialité pour se retrouver et échanger autour du projet. Il se réunit aussi avec l’équipe de direction. Ils sont aussi les transmetteurs de l’esprit Wanted.

Tout le monde peut participer à l’aventure Wanted. Afin de la découvrir, rendez-vous tous les mardis soir de 19 h à 21 h à la Maison de Bégon., rue Pierre-et-Marie-Curie, Blois. Tél. 02.54.43.35.36. contact@maisondebegon.com

Anne RICHOUX

Les regards croisés de deux enfants de la ZUP

NR du 14/10/2018

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Pierre Micheletti, médecin et professeur de sciences politiques et le maire Marc Gricourt ont évoqué l’ascenseur républicain, hier à la Maison de Bégon.

Antoine de Saint-Exupéry affirmait que l’on est de son enfance comme on est d’un pays. Ce pays intime, Pierre Micheletti et Marc Gricourt étaient invités à l’évoquer conjointement, hier matin à la Maison de Bégon, lors d’une rencontre organisée à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire et consacrée à « l’ascenseur républicain » dans les quartiers populaires. L’ancien président de Médecins du monde et le maire de Blois ont, en effet, grandi dans la ZUP à une époque où la mixité sociale y était la règle, comme le raconte Pierre Micheletti dans un livre récemment paru, « Une mémoire d’Indiens ».

Devant un auditoire attentif, les deux amis ont tiré un trait d’union entre hier et aujourd’hui, pour insister sur le rôle primordial de l’éducation en général et de l’école républicaine en particulier. Car même si le contexte économique et social a changé, l’accès à l’emploi passe avant tout par la formation. « Il y a dans les quartiers des talents qui ont la capacité d’inventer de nouveaux modèles afin que chacun puisse trouver sa place », estime le professeur de l’Institut d’études politiques de Grenoble qui a insisté sur la nécessité d’une société moins étanche entre ses différentes strates. Il a notamment pris l’exemple de jeunes médecins propulsés dans des milieux totalement inconnus pour eux, comme les quartiers populaires ou la ruralité, et qui peinent inévitablement à s’adapter.

Pour sa part, Marc Gricourt a souligné l’importance de l’action politique mais aussi de l’engagement associatif pour offrir aux enfants de la ZUP et d’ailleurs les meilleures chances de s’épanouir. Et rappelé les progrès accomplis. « L’accès au savoir, aux livres, est plus facile actuellement qu’à l’époque où j’étais moi-même à l’école élémentaire, et les enseignants mieux formés », estime-t-il. Face aux populismes de tous poils en progression partout dans le monde et au désintérêt sinon au dégoût pour la politique observé ici ou là, il relève néanmoins que les populations maintiennent leur confiance aux élus locaux. C’est-à-dire à ceux qui sont, concrètement, en mesure de changer leur quotidien.

Christophe GENDRY

Marie Cherrier en résidence

à la Maison de Bégon

NR du 04/10/2018

mariecherrierresid

Marie Cherrier aime les histoires, les écrire, les raconter et les chanter. Son dernier album, « Les Bas-Fonds de Paris » dont la sortie est prévue en 2019, est un bon prétexte pour créer un conte musical. « Depuis lundi, nous sommes en résidence à la Maison de Bégon afin de mettre en images et en sons le conte musical que j’ai écrit, Les Bas-Fonds de Paris. C’est l’histoire de deux personnages Camille et Momo dans un Paris futuriste. Ce Paris a bien changé : c’est une ville plongée dans la misère où la butte Montmartre est devenue le bastion des banques et des bureaux d’affaires. Les deux personnages avec leur petit théâtre ambulant, essaient d’amuser les quelques touristes encore présents. Jusqu’au jour où Camille n’y croit plus. Alors Momo l’entraîne visiter les bas-fonds de la ville. »

Ces cinq jours permettent aux acteurs – Marie Cherrier, qui joue Camille, Adrien Balet, Baptiste, Julien Voilé, Momo, Pauline Chodlewski, Michèle, Lilian Minas, Nino et Yann Destal, le gitan – d’adapter leur jeu aux demandes du metteur en scène Rodolphe Couthouis. Ils seront accompagnés sur scène par six musiciens ainsi que Brian Larsen (arrangeur des orchestrations) qui viendra spécialement du Danemark pour les accompagner à l’accordéon vendredi soir.

« Il m’a fallu deux ans avant de me décider à mettre en scène ce projet, c’est un challenge pour moi. C’est une sorte de comédie musicale, un genre qui m’a inspirée : j’ai été influencée par West Side Story et Mary Poppins. Il y aura des incrustations vidéo de personnages. Cette résidence nous permet de présenter le conte musical au public et aux professionnels, qui pourront rencontrer la troupe ». Un moment d’échange et de partage autour de cette histoire écrite par Marie Cherrier.

Anne RICHOUX

Dix ans pour Europe ensemble

NR du 30/09/2018

EUROPE ENSEMBLE

Entourée par des associations de jumelage et de coopération internationale de Blois, l’association Europe ensemble a fêté son dixième anniversaire lors d’une soirée conviviale, mercredi, à la Maison de Bégon. L’association culturelle franco-italienne Dante Alighieri (Acfida), Blois-Weimar, Blois-Lewes-Waldshut-Tiengen, Val de Loire-Pologne et ActionAid Peuples solidaires 41 avaient répondu à l’invitation.

Après une introduction par le président Jean-Marie Génard, et par le directeur de la Maison de Bégon Chokri Boughattas, la soirée était présentée par Margaret Yriarte et Elizabeth Lemoine. Devant une salle comble, chaque association a procédé à un historique de son hymne national accompagné de chants et de danses. Pour sa part, ActionAid Peuples solidaires 41, qui soutient des organisations du Sénégal, a présenté l’hymne de ce pays interprété au chant, à la kora et au balafon. Après l’hymne européen, chacun était invité à goûter les spécialités des pays invités autour du verre de l’amitié.

Monique CABOURG

“ Faire ensemble ” avec la Maison de Bégon

NR du 14/09/2018

NR

Spectacles, pratiques artistiques et linguistiques, soutien et accompagnement à la création : le 17 septembre, la Maison de Bégon démarre sa nouvelle saison.

Depuis 1972, la Maison de Bégon est engagée dans la conduite et l’expérimentation de projets artistiques et culturels innovants. La saison 2018-2019 s’inscrit dans la continuité, plaçant la création culturelle au cœur de la vie sociale de la ville, contribuant ainsi à une production de la population elle-même. « Notre projet de territoire implique de nouvelles façons de faire ensemble associant habitants, artistes, professionnels de la culture, associations, institutions culturelles ou non, autour de la réalisation d’œuvres collectives à destination de l’espace public », détaille Clément Quantin, chargé de communication.

« Toutefois, notre préoccupation majeure est de relier les droits culturels aux autres droits, en conjuguant situations sociales, questions de société, et créativité, expression, art. » Tout ceci passe par la programmation de spectacles, un café culturel, des ateliers de pratiques artistiques et linguistiques, mais aussi un soutien et un accompagnement à la création, une co-construction de projets avec les habitants, un centre de ressources des pratiques artistiques et culturelles dédié aux écoles et acteurs du territoire, un espace numérique public… Sans oublier les festivals emblématiques Mix’Terres et la Guinguette.

De nombreuses nouveautésDébutant le 17 septembre, les ateliers de pratiques artistiques et langues vivantes s’enrichissent de nombreuses nouveautés. A noter par exemple le West coast swing, danse de couple venue des États-Unis (mercredi de 19 h à 20 h 30), l’atelier orchestre jazz avec le Jazz Club de Blois (mercredi de 20 h 15 à 22 h 15), la chorale arabo-andalouse (mercredi de 18 h à 20 h), ou cours de chinois débutant (mercredi de 18 h à 19 h 30). Si la programmation du café culturel Le P’tit Bégon n’est pas encore calée, la grande scène accueillera le vendredi 28 septembre, à 20 h 30, la Compagnie du Hasard avec 8 heures à la fontaine, pièce d’Alain Enjary, pour tout public dès 8 ans. Se succéderont ensuite Marie Cherrier, le vendredi 5 octobre à 20 h 30, puis la Blésoise Camille Esteban, le vendredi 23 novembre à 20 h 30. Mais c’est à l’association Europe ensemble d’ouvrir le bal le mercredi 26 septembre, avec une soirée conviviale marquant les dix ans de l’association. Au menu : histoire, musique, chants, images… et des spécialités européennes à déguster en fin de soirée.

Monique CABOURG

Hasna Fraisse, au service des habitants

NR du 09/08/2018
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Traductrice assermentée, et adulte relais à la Maison de Bégon, Hasna Fraisse est surtout connue pour son implication dans de nombreuses associations.

Elle est arrivée de son Maroc natal en 2003. « Mon mari était enseignant coopérant et il a dû rentrer en France. Je l’ai donc suivi, j’ai eu ma fille, et durant deux ans, je me suis occupée d’elle. » Puis, titulaire d’un master en droit civil, Hasna est embauchée à Plastiplac comme technicienne qualité. « Je ne travaillais que les week-ends, ce qui me laissait du temps libre pour ma fille. Et rapidement, je me suis impliquée dans la vie associative. » Une vocation précoce puisque l’engagement d’Hasna remonte à ses 8 ans ! Lorsque son entreprise décide de délocaliser en Roumanie, elle négocie son départ et bénéficie d’un bilan de compétences. Ce qui éclaire des points forts qu’elle met à disposition de diverses structures et associations. Connaissance de la langue arabe, du domaine juridique, grande passion pour la cuisine, lui ouvrent les portes de l’Espace Mirabeau, du PRE (Projet de réussite éducative), de la Maison de Bégon où elle commencera à enseigner l’arabe en 2014-2015.

“ Je n’aime pas voir les gens isolés ” Hasna a beaucoup travaillé aussi avec le Cada (Centre d’accueil de demandeurs d’asile) et l’ASLD (Association d’accueil, de soutien et de lutte contre les détresses) pour les parcours de vie des émigrés, la traduction des documents, et l’accompagnement au commissariat et au tribunal. Si bien qu’elle a fini par monter un dossier pour être assermentée. « Ce qui répond à un réel besoin de cette population. Je n’aime pas voir les gens isolés. Par exemple, j’ai mis en place des ateliers culinaires pour les personnes qui ne parlent pas le français. Etre autour d’une table, préparer ensemble, partager un repas, c’est extrêmement important. Les gens apportaient leur panier des Restos du cœur pour apprendre à cuisiner les produits avec des petites recettes faciles, et à manger équilibré. »

Depuis un an, Hasna est présidente de l’association Fête des habitants d’ici et d’ailleurs. Sûr, le vivre ensemble, c’est son domaine ! Elle est également trésorière adjointe de l’association Blois Azrou. Pas étonnant non plus quand on sait qu’elle a grandi dans la ville jumelle marocaine ! C’est elle aussi qui gère la partie gastronomique du Figas (Festival international de la gastronomie et des arts du spectacle) initié par l’association Afrik Consult. « Une de mes autres passions est le théâtre que j’ai pratiqué longtemps au Maroc avec des tournées en Algérie, en Tunisie, en Lybie… Aujourd’hui, le théâtre, c’est tous les jours, mais autrement, auprès des habitants ! »

Trois nouvelles têtes

et plein de projet

NR du 18/07/2018
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Parmi les derniers embauchés à la Maison de Bégon, trois salariés racontent leur parcours en faisant part de leurs ambitions chacun dans leur domaine.

Après les folles soirées de la Guinguette, le calme est revenu à la Maison de Bégon qui rouvrira ses portes le 27 août pour une nouvelle rentrée. L’occasion de faire la connaissance de trois petits nouveaux.

Gordana Gradojevic. Stagiaire durant trois mois dans le cadre de sa formation universitaire « culture et médiation des arts du spectacle », Gordana Gradojevic a été embauchée comme animatrice référente du pôle de l’action sociale et culturelle.« J’habite Blois, j’ai pratiqué la danse ici et vu beaucoup de spectacles, j’aime la ZUP, les cultures du monde, le spectacle vivant… Travailler à la Maison de Bégon a du sens pour moi », confie la toute jeune trentenaire.

Lors de son stage, elle avait suivi du début à la fin la première édition du festival « Elles » version départementale, « Réussites Pluri’Elles ». Ses missions aujourd’hui sont l’encadrement de l’équipe d’animateurs, le suivi et la gestion de l’action sociale et culturelle.

« Avec la nouvelle équipe qui sera constituée à la rentrée, notamment avec l’arrivée de nouveaux services civiques, l’objectif sera de créer du lien social. Notamment par le développement d’actions vers les 15-25 ans qui peuvent eux-mêmes avoir des projets, des envies, et qu’on pourra accompagner. On va tenter également une programmation jeune public qui permettrait la mise en place de partenariats scolaires. » Un milieu que Gordana connaît bien pour avoir enseigné en primaire durant trois ans. Dans les tuyaux aussi le développement, avec l’appui des professeurs français langue étrangère et théâtre, d’une formation « insertion sociale et linguistique par des pratiques culturelles et artistiques ».

Rien d’étonnant non plus quand on apprend qu’initialement Gordana a été professeure de français langue étrangère… La nouvelle animatrice référente entend bien aussi élargir son champ d’action en impliquant « les habitants du territoire tous confondus. »

Fabrice Parmentier. Après un remplacement de deux mois, Fabrice Parmentier a été recruté sur le poste d’animateur en CDI à mi-temps. Il est chargé de l’accueil des projets artistiques et musicaux mis en place par la Maison de Bégon, et de ceux liés au territoire. « Par exemple, lorsque la classe d’orchestre du collège Bégon se produit devant des élèves de primaire. Même si la régie est simplifiée par rapport à un spectacle professionnel, il faut assurer un minimum, tout en gardant la qualité. » Fabrice gère alors lumière, son et mise en scène. Des compétences tout à fait dans les cordes de celui qui n’est plus un débutant, et qui possède une solide formation de terrain. « Je suis déjà passé par la Maison de Bégon du temps de Ramdam. Puis j’ai travaillé entre autres sur les Atypiks, avec l’association Apache, au Chato’do avec la Comète, et à la Fabrique. »

Fabrice s’est vu confier également l’animation de la scène culturelle le P’tit Bégon, et il est actuellement en train de plancher sur le programme pour l’an prochain. On peut d’ores et déjà annoncer des scènes ouvertes et hip-hop, et des ateliers avec les enfants. « L’idée, c’est de développer la programmation en passant par le local. Je m’imprègne du présent, du passé, et je vais essayer de faire corps avec l’équipe qui est là depuis quinze ans. Il y a une telle qualité humaine ici ! »

Hasna Fraisse. Arrivée le 18 juin, Hasna Fraisse occupe la fonction d’adulte-relais, un CDD de trois ans renouvelable subventionné par l’État, avec pour mission la médiation sociale et culturelle de proximité. « Il s’agit pour moi d’inciter les habitants à franchir la porte de la Maison de Bégon. »

Très impliquée dans le milieu associatif, Hasna, juriste de formation, et bilingue français-arabe, accompagne notamment les demandeurs d’asile dans leurs démarches. « Jusqu’ici, j’étais bénévole. Pour ce poste, des axes sont définis, notamment autour de thématiques comme la parentalité, la sexualité, l’autorité parentale, ou le danger de l’abus des écrans. Des sujets pour lesquels nous feront intervenir des professionnels. »

Le programme est en cours d’élaboration. De même, une permanence décentralisée devrait être mise en place.

Une saison s’achève à Bégon

NR du 19/06/2018

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La saison 2017-2018 touche à sa fin. Comme chaque année, la Maison de Bégon a convié son public à venir découvrir l’Esquisse, soit la présentation de toutes les pratiques artistiques. Il aura fallu trois séances, l’une vendredi soir, et deux autres samedi, pour que les élèves des douze ateliers puissent monter sur scène et offrir aux spectateurs le fruit de leur travail de l’année ! L’occasion également de découvrir les réalisations des ateliers d’arts plastiques exposées jusqu’au 27 juin. Pour ceux qui auraient manqué le théâtre vendredi soir, un bonus est proposé au P’tit Bégon le mardi 19 juin à 19 h. L’entrée est gratuite.

Le programme des activités pour la prochaine saison est disponible. Une remise de 10 % est accordée jusqu’à fin juin pour les nouvelles inscriptions.

Service civique volontaire :

ce n’est pas une punition !

NR du 04/06/2018

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Une quarantaine de jeunes engagés dans le dispositif ont échangé leurs expériences. Bilan globalement positif en dépit d’un manque de notoriété.

Le service civique atteint-il ses objectifs ? Pour obtenir quelques éléments de réponse, un rassemblement de volontaires a été organisé jeudi dernier à la Maison de Bégon de Blois. Une quarantaine d’entre eux, sur les quelque deux cent cinquante actuellement en mission dans le département, ont répondu présent et travaillé en commun sur trois thématiques : le sentiment d’utilité ressenti, l’apport à un projet professionnel, les leviers de progression du dispositif. À l’issue de leurs travaux, ils ont présenté leurs conclusions sous forme de saynètes à caractère ludique, devant une assistance composée d’organismes d’accueil et de tuteurs, en présence de Jean-Pierre Condemine, préfet.

“ On se sent vraiment utile à quelque chose ”Le mot « engagement » est souvent revenu dans leurs propos. Car le service civique procède d’une démarche volontaire visant l’utilité sociale, ce qui le distingue radicalement des emplois aidés ou, plus encore, des travaux d’intérêt général. Les premiers sont un dispositif d’accès au monde du travail. Les seconds une sanction pénale faisant suite à une infraction. « Quand j’explique que je suis en service civique, je m’entends parfois répondre : qu’est-ce que tu as fait pour avoir mérité çà ? » s’amusent Léa et Rémi, en mission au réseau « Entreprendre ».

Ce que font les jeunes en service public relève donc de l’intérêt général. Plus de la moitié d’entre eux sont titulaires au moins du baccalauréat et une proportion équivalente des missions se trouve au sein de l’Éducation nationale ou de structures à vocation culturelle. Souvent, il s’agit de venir en aide à des publics en difficulté. Assister des seniors mal à l’aise avec le numérique pour remplir des formulaires administratifs permet accessoirement de créer un dialogue intergénérationnel. Ou un lien social dans le cas de Rémi, chargé de sensibiliser les jeunes des quartiers aux dispositifs de soutien à la création d’entreprise : « On se sent vraiment utile à quelque chose » témoigne-t-il tandis que sa collègue Léa insiste sur la dimension « gagnant-gagnant » d’une mission qui permet de se constituer un réseau en vue de son avenir professionnel.

Le préfet a émis le vœu que le projet prenne encore de l’ampleur et remercié les tuteurs pour le temps qu’ils consacrent à l’accompagnement des jeunes. Comme l’an passé, ces derniers seront conviés à défiler le 13 juillet, sur la base du volontariat, une manière de les rendre visibles du grand public, et de marteler encore que le service civique, ce n’est pas un job au rabais, ni une punition, mais bien une nouvelle forme d’engagement citoyen.

Pour une rentrée en chansons…

NR du 21/06/2018

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A partir des nouvelles mesures ministérielles pour une prochaine rentrée en musique, l’école maternelle Baptiste-Marcet s’est lancée dans un projet chorale. « C’était déjà l’idée de l’ancienne directrice Christiane Breton, aussi, dès février, nous avons élaboré des chants par section » explique Eugénie Lombardelli, qui a pris la direction de l’école en janvier dernier. Mardi matin à la Maison de Bégon,  l’aboutissement de ce travail était présenté aux parents venus très nombreux. « C’est la deuxième fois que nous sommes accueillis ici. On profite agréablement de cette belle salle » note la directrice ravie également de l’implication des parents. « Ils nous ont aidés à l’accompagnement à pied des enfants entre l’école et la Maison de Bégon. C’est une aide précieuse. » Ce sont ainsi 160 petits qui se sont produits sur scène, dont des enfants dépendant de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), intégrés à l’école.

Le slam s’implante à Bégon

NR du 05/06/2018

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Mercredi après-midi, dans une ambiance studieuse, le collectif Slamedi animait son deuxième atelier d’écriture à la Maison de Bégon. Ouvert à tous, l’atelier a rassemblé une dizaine de personnes de toutes générations. « On est dans le partage, pas dans la performance. L’intérêt de ces ateliers, c’est de permettre aux gens de s’exprimer, et ils ont véritablement envie de parler » confiait Loude, du collectif Slamedi. Un collectif qui se balade à travers le département à la rencontre de tous ceux qui partagent ses valeurs, « car le slam est un exercice de communication avec les autres ». Une restitution des ateliers était prévue le vendredi suivant au P’tit Bégon. Une scène ouverte bien évidemment à tous les slameurs à laquelle devaient participer Manu Labro, du service jeunes, et Arnaud Moyen de La Caverne.

Le collectif Slamedi proposera à la rentrée un atelier mensuel à la Maison de Bégon et à l’Espace Mirabeau avec pour projet une scène où chacun pourra s’exprimer.

slamedi@hotmail.fr

Place au jazz au P’tit Bégon

NR du 30/05/2018

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Le P’tit Bégon, une ambiance intimiste

Rencontres littéraires autour d’une table

NR du 30/05/2018

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Une mise en scène originale.

Un grand de la batterie invité du conservatoire

NR du 28/05/2018

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Derrière les fûts, Mokhtar Samba entouré des élèves et de leurs enseignants.

Touré Kunda, le premier groupe de rock africain qui fit danser la France entière

Télérama du 24/05/2018

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Dans les années 1970, la fratrie sénégalaise parvenait à conquérir un public blanc avec ses tubes de rock afro. Après dix ans de silence discographique, Touré Kunda revient, dans la joie et la bonne humeur.

Pour ceux qui l’ignoraient encore, il y a des éléphants fameux nichés à Montreuil. Et ils ont la peau dure : quarante ans après leurs débuts flamboyants, les Touré Kunda, la « famille éléphants » en soninké, reviennent propager les bonnes ondes de leur inusable rock afro avec de nouvelles chansons épicées et quelques vieux tubes astucieusement liftés. Après dix ans de silence discographique, c’est presque un revival pour cette fratrie haute en couleurs, premier groupe africain à conquérir un public blanc à la fin des années 1970, qui fit danser la France entière sur des hits comme Labrador ou E’mma. A l’époque, Mory Kante et Youssou n’Dour n’étaient pas encore des superstars internationales et les artistes africains étaient loin d’être aussi visibles qu’aujourd’hui. « Il y avait bien Manu Dibango, Francis Bebey ou Pierre Akendengue, mais des groupes de rock bicolores avec deux chanteurs noirs sur le devant de la scène et plein de musiciens blancs derrière, c’était plutôt rare ! » lâche en riant Sixu Tidiane Kunda, avec la mine réjouie d’un enfant venant de jouer un bon tour.

Le retour à la “ maison ” n’est qu’un début !

NR du 22/05/2018

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L’année dernière, Mix’Terres se déroulait sur la plaine de la Croix-Chevalier. Le retour de la fête à la Maison de Bégon augure de nouvelles perspectives.

On nous dit : “ Ah, il a fait beau, on aurait pu rester sur la Croix-Chevalier ! ” rapporte Christelle Leclerc, présidente de Bégon.« Sauf qu’en début de semaine, les sols y étaient totalement gorgés d’eau. Déjà que nous avons connu une petite difficulté lors de l’installation ici… » La Croix-Chevalier ne sera bientôt plus qu’un souvenir. « Mais plus que des histoires d’eau, le fait de revenir au bercail repose sur une idée de renouvellement, une nouvelle dynamique, habiter le quartier pour de vrai. »

Ce que confirme Chokri Boughattas, directeur de la Maison de Bégon. « Nous refondons un nouveau projet associatif pour les années à venir. Avec les anciens locaux, nous n’aurions pas pu revenir ici. Mais entre-temps, l’apparition du nouvel équipement qu’est désormais la Maison de Bégon a ouvert un vaste champ de possibles pour utiliser au mieux les possibilités du site, le rendre plus visible. Les excellentes relations que nous entretenons avec notre voisin – le foyer Escale Habitat – enrichissent l’offre. »

“ Un projet politique ”Effectué dimanche, ce mini-bilan à chaud a un air très positif. « Vous avez pu voir de nouvelles choses par rapport aux années passées, sans nous renier le moins du monde. On a écouté par exemple une conférence sur la diversité culturelle avec un écrivain professeur de philosophie à l’université d’Abidjan. Et grâce au partenariat avec l’association Afrik’Consult, nous avons pris trois “ leçons ” de cuisine ! »

Mais les grands pics resteront les concerts de Femi Kuti et Touré Kunda, ces grands concerts s’étant joués à guichet fermé(*). « Ce qui est intéressant, c’est qu’on voit que les gens restent, que le public partage un temps de convivialité. C’est un village reconstitué qui accueille 3.000 personnes par jour. »Jusqu’à 600 personnes ont assisté aux spectacles gratuits (ce qui fait qu’il n’était pas toujours facile d’apercevoir les artistes en entier) !

« On rencontre ici un nouveau public, les riverains passent, et s’installent. » Le vaste projet chantant « Les cultures du monde et les mondes des cultures » entend plus que jamais brasser le centre et la périphérie. « Nous voulons aussi porter fortement l’image d’un Eco festival, symbole de ce que nous construisons à l’année. C’est un projet politique. » Au sens de vie de la cité bien sûr !

* A noter la politique tarifaire volontariste : 8 € la place (4 € tarif réduit).

Le festival Mix’Terres déploie ses ailes

NR du 19/05/2018

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Démarrage sur les chapeaux de roue hier avec un défilé festif suivi du concert du Nigérian Femi Kuti. La fête ne fait que commencer.

Cette année, Mix’Terres garde les pieds sur terre et surtout au sec. Chokri Boughattas, qui dirige la Maison de Bégon depuis janvier 2017, a tiré d’un trait radical les enseignements des péripéties climatiques de ces dernières années. Le festival des arts croisés abandonne ainsi la plaine Croix-Chevalier pour s’installer à l’abri dans la salle de l’association, mais aussi en extérieur rue Pierre-et-Marie-Curie et place Danielle-Mitterrand. L’an passé, au terme d’une nouvelle édition fort pluvieuse boudée par le public, Mix’Terres s’était achevé avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Douze mois plus tard, il revient plein d’allant avec un gros poids en moins, les responsables n’ayant plus besoin d’invoquer les dieux de la musique pour faire venir le soleil et garantir le succès de la manifestation.

Et revoilà Wanted !Hier soir, comme un clin d’œil d’encouragement, le beau temps était pourtant bien de la partie pour le coup d’envoi de Mix’Terres. De quoi donner des ailes à la Comparse racines née de l’opération Wanted 2018 avec un défilé festif dans les quartiers jusqu’à l’espace Mirabeau. Après l’inauguration et les discours, la soirée s’est poursuivie avec du cirque acrobatique puis une funambule. Enfin, pour conclure, c’est le musicien nigérian Femi Kuti, saxophoniste et chanteur, qui est monté sur scène. Un moment très attendu et l’un des premiers grands temps forts… mais certainement pas le dernier.

Car durant l’ensemble du week-end, Mix’Terres proposera toute une série de spectacles et de concerts (gratuits ou payants) qui devraient satisfaire les goûts les plus divers pourvu que l’on soit ouvert et curieux. Avec un accent tout particulier mis sur la musique africaine, le duo sénégalais Touré Kunda, dont c’est le grand retour après dix ans d’absence, ayant pour mission d’allumer un dernier feu dimanche soir en clôture du festival.

Mix’Terres, samedi et dimanche à la Maison de Bégon et alentours. Programme détaillé sur maisondebegon.com

Rêves urbains, une édition très festive

NR du 08/05/2018

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Plus de 250 jeunes étaient rassemblés samedi soir à la Maison de Bégon pour le concert de clôture du festival Rêves urbains. Le programme avait été concocté par le Chato’do et la Maison de Bégon. Elisa Boutinot, chargée de communication du Chato’do, et Hassan Mirghani, programmateur à la Maison de Bégon ne cachaient pas leur satisfaction de travailler en collaboration. « Cela tombe sous le sens. On a une ville, on a un public. Il faut le satisfaire dans tous les sens de la culture. » Ce soir, le rap était à l’honneur avec Kacem Wapalek, et ses textes ciselés, pleins d’humour et de poésie. Puis, en seconde partie, Demi Portion, très attendu. « On a une belle affiche ce soir, suffisamment ouverte pour attirer du monde », affirmait de son côté Fabrice Parmentier, animateur à la Maison de Bégon. « On accueille un public qu’on ne voit pas d’habitude, plutôt jeune et mixte, c’est bien. » Ravi aussi, Rachid Belarbi, coordinateur jeunesse de Rêves urbains. « Cette édition a été agréable et festive. Nous avons habillé la ville aux couleurs de la culture urbaine et nous avons reçu un très bon accueil. On l’a particulièrement ressenti lors du flash-mob auquel les gens ont participé quel que soit leur âge. Ce projet collectif est une belle aventure humaine. Les partenaires, les animateurs, tout le monde était sur le pont, et c’est formidable ! »

L’improvisation expérimentale de Femi Kuti au saxophon

L’OBS du 05/05/2018

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Le fils du père de l’afrobeat signe en exclusivité pour « l’Obs » une performance hors norme.

Par Julien Bouisset

Dans la lumière du studio Zarma, où le chanteur nigérian a enregistré quelques mois plus tôt son dixième album « One People one world », Femi Kuti s’installe. Autour de lui, des claviers, chékérés, câbles, jack et batterie s’entassent dans ce sous-sol étroit du 1er arrondissement de Paris.

Armé de son saxophone, le fils de Fela Kuti fait sonner des notes stridentes, en entremêlant les tonalités afrobeat et jazzy dans une improvisation psychédélique en exclusivité pour « l’Obs ».

Déjà, le 15 mai 2017, Femi Kuti avait donné le ton en explosant le record du monde de la note la plus longue jouée sur cet instrument en 51 minutes et 35 secondes grâce à une méthode de respiration circulaire.

Aujourd’hui, avec cette performance dans notre vidéo en tête d’article, le musicien persiste et signe dans une musique improvisée dont lui seul a le secret. Montez le son.

En plein questionnement, la Maison de Bégon cherche à se désenclaver…

Le Petit Blaisois du 15/05/2017

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Chokri Boughattas est à la tête de la Maison de Bégon depuis janvier. Le nouveau directeur s’inscrit dans la continuité des valeurs de tolérance et mixité qui caractérisent cet équipement social et culturel atypique. Pour autant, son arrivée donne lieu au repositionnement du projet associatif pour les cinq années à venir. Explications.

Chokri Boughattas : « Je suis là parce que j’adhère au projet de la Maison de Bégon, qui est pour le moins atypique. Un équipement social et culturel qui mène à bien des missions variées et dont il n’existe pas en France d’équivalent. Je m’inscris évidemment dans la continuité des valeurs de tolérance et mixité que nous prônons tous. Mais il est temps de revoir notre projet qui n’a pas évolué depuis l’arrivée dans ce nouvel équipement en septembre 2014. Voilà pourquoi nous sommes en pleine réorganisation. Il y a effectivement une certaine effervescence des équipes tout en gérant le quotidien et en peaufinant Mix’Terres et la Guinguette. »

LPB. Quels sont les enjeux de ce nouveau projet ?

Chokri Boughattas : « Affirmer notre identité demeure l’enjeu principal. D’une part, nous revendiquons l’action forte que nous menons sur le quartier Nord. Mais nous devons poursuivre les projets tels que Wanted, Mix’Terres et la Guinguette qui nous permettent de toucher un autre public et nous assurent un certain rayonnement sur l’ensemble de la ville et au-delà. »

« Pour ce faire, nous avons mis en place un espace d’initiative artistique en rapport aux musiques et cultures du monde. L’idée est que les Blésois viennent concrétiser leurs projets culturels dans cette maison. Nos animateurs les accompagnent, les salles de répétition leur sont réservées sur des créneaux horaires particuliers, et à terme, nous leur apporterons une certaine médiatisation. »

« Nous voulons aussi que la Maison de Bégon devienne un centre de ressources pour les écoles et les associations. Là encore, nous souhaitons participer à l’élaboration de leurs projets, leur faciliter la relation avec les artistes et les compagnies, leur proposer des résidences et des ateliers… »

« Dès septembre, nous allons mettre en place des cafés culturels pilotés par les habitants et les acteurs du territoire. Ces manifestations nous permettront, par exemple, d’accueillir des enfants le mercredi après-midi sous forme d’ateliers artistiques. En alternance avec les concerts dans la grande salle, nous programmerons le vendredi soir des concerts intimistes en direction d’un public adulte. Et le samedi — (NDLR. Actuellement fermée) — nous ouvrirons nos portes aux pratiques artistiques. Une manière de diversifier l’offre et profiter pleinement de nos équipements aujourd’hui sous-utilisés. »

LPB. Vous souhaitez redynamiser la Maison et faire venir des nouveaux publics. Ne craignez-vous pas que votre image associée au quartier Nord soit un obstacle ?

Chokri Boughattas : « Dans l’ensemble, nous avons une image positive sur la ville. En revanche, les gens ne

comprennent pas toujours notre positionnement complexe, qui fait certes partie de notre identité, mais qu’il faut expliquer. La Maison de Bégon est avant tout une association, sociale et culturelle. C’est tout autant un lieu d’innovation, d’expérimentation, de création et de réalisation de projets qui participent au mieux vivre ensemble. »

« Certains estiment que la Maison de Bégon n’est pas assez marquée quartier Nord au titre de son action sociale et culturelle. D’autres pointent notre positionnement géographique sur ce quartier et le fait que seule la population proche serait concernée. Pour autant, il n’y a pas de stigmatisation particulière au quartier. Sur les 1120 adhérents et 35 000 usagers, seul un tiers habite le quartier. Nous avons donc fait nos preuves en terme de rayonnement et nous avons montré notre capacité à mener des projets sur une échelle locale plus large. »

LPB. Expliquer votre singularité passe par la sortie de vos murs et le travail partagé d’autres acteurs culturels. Avec qui travaillez-vous ?

Chokri Boughattas : « Nous allons sur tous les sites emblématiques de la ville, Fondation du doute, Château, Maisons de quartier… Nous avons donc des partenariats avec la plupart des acteurs culturels de la ville ce qui nous emmène très souvent à l’extérieur. Dernièrement, avec Wanted, on s’est installé pendant une semaine à la Halle aux grains. Et nous normalisons les relations, par le passé difficiles, avec le Chato’Do. Les deux équipes se sont rencontrées et nous avons acté la volonté de travailler ensemble. »

« C’est d’ailleurs ce que nous avons fait avec d’autres partenaires comme le centre social Mirabeau ou l’ALCV dans une volonté de « tendre la main ». Nous avons un équipement extraordinaire, avec des salles de répétition, de danse, de concert… et toute la population doit en tirer profit même si notre action prioritaire doit cibler le quartier. La Maison est ouverte à tous les acteurs culturels et sociaux du territoire. »

LPB.  Alors que « La guinguette » et « Mix’Terres » sont vos actions les plus populaires, la première n’est pas associé à Bégon et Mix’Terres reste un festival local. Comment espérez-vous augmenter votre notoriété ?

Chokri Boughattas : « Même s’il a une dimension importante quand on le compare avec Aurillac, connu nationalement et qui draine trente mille personnes, guère plus Mixterre, notre festival reste très local. C’est un festival de quartier avec une dimension d’ouverture sur le monde. L’impact au-delà de Blois est relatif. »

« Pour y remédier, en plus de la programmation classique, nous avons voulu, dès cette année, ouvrir davantage sur le territoire avec entre autres des animations, des concours artistiques et un défi interentreprises. Pour attirer des nouveaux publics, la Maison de Bégon a besoin de rayonner sur la ville et au-delà. Nous avons donc un enjeu de communication et d’identification sur La guinguette du bord de Loire, manifestation que nous organisons pour la Ville, et sur Mix’Terres. À nous de trouver les bons leviers ! »